01 Jun

Beaver Trail de Poulx 2015 - CR d'Olive

Publié par Le Team

Depuis que je l'attendais le voilà qui arrive enfin ce Beaver trail! Je n'avais pas pu venir aux éditions precédentes mais cette année c'est la bonne. Aprés des années à courir dans les montagnes iséroises, je vais enfin faire un trail dans mes collines Gardoises, à 5km du village où j'ai grandit.

Au programme un soleil de plomb, de la caillasse et les gorges du Gardon.

Je prends le départ du 34km / 1200m D+ alors que Caro s'aligne sur les 17km / 600m D+ à coté d'un ami, Jean-Remi plutot habitué du bitume.

Petite photo au départ de la maison à 8h, le soleil tape déja, il va faire chaud.

Arrivé sur place il y a foule, plus de 450 partants sur le 17km et 150 sur le 34km.

Caro et Jean-Remi se placent sur la ligne, 9h le départ est donné (enfin plutôt 9h07... on est dans le sud faut pas l'oublier!!!)

Quelques minutes d'échauffement supplémentaires pour moi et le départ est donné à 9h15 (enfin... 9h23).

Comme à mon habitude, je me place dans le premier tiers de peloton, petite boucle dans le village et on attaque le plateau qui rejoint mon village: Cabrières. Là je commence à prendre peur, il fait deja chaud la mise en route semble un peu difficile et au bout d'1km c'est l'hemorragie: je me fait doubler de tous les cotés. Je regarde ma montre: allure 4,40min/km. Je me traine pas pourtant... soit ils sont fous, soit ils sont bons les sudistes!

Aprés m'être fait doublé par une trentaine de coureurs, on quitte le plateau pour plonger sur un petit single bien raide, ça descend, slalome entre les arbres, remonte, redescend bref des petits appuis et de la relance: tout ce que j'aime.

Arrivé à Cabrieres, la moitié des chemins empruntés m'étaient inconnus, pourtant je pensais les avoir parcourrus dans tous les sens mes collines (oui oui ce sont "MES" collines!!!): rien que pour ça j'ai gagné ma journée!

On remonte alors sur le plateau, je commence à grignoter quelques places, et on rebascule sur un longue descente qui mène à l'hermitage de Collias.

Première partie bien roulante mais au soleil, puis ça plonge un peu plus raide et à l'ombre, le chemin se rétrécit en petit single de plus en plus technique. Je me sens de mieux en mieux, le rythme est bon, et je rejoins alors un groupe d'une quizaine de coureurs en file indienne. On est alors sur le bas de la descente et le chemin traverse plusieurs fois le lit d'un torrent (à sec), on enchaine alors les passages avec grosse caillasses et grandes dalles lisses. Super ludique. Je m'éclate!

On traverse un vieux pont romain et on se retrouve alors au pied de la chapelle de l'ermitage de Collias, posée là au milieu des bois. Je prends quelques secondes pour immortaliser le moment

Et c'est parti pour le "vrai" trail comme annoncé lors du speach de debut de course. On enchaine alors des montées et descentes courtes et trés raides. Je continue à remonter des coureurs qui peinent dans les montées.

15ème km,un baliseur m'annonce que je suis 25éme. ça me donne vraiment confiance, je me sens bien, mais j'en garde encore sous le pied car je sais qu'une grosse difficulté arrive: le chemin de la Torte. Et là soulagement, on rejoins le chemin mais que la partie haute! Je redoutais la premiere partie qui est exposée plein soleil, il est alors 11h et les passages non abrités sont de plus en plus pénibles. Arrivé au ravito Km18, arret express, quelques places de gagnées et je repars.

Une pensée alors pour Caro qui fini sa course à ce moment là, poche à eau completement vidée... tout comme elle. La chaleur a été rude, les 17km d'origine sont passés à 18.5km et le parcours trés trés cassant ne favorisait pas le chrono. Les chevilles risquent de mettre quelques jours à recuperer...

Une place honorable de 35éme féminine sur 85. Jean Remi arrivera quelques dizaines de secondes plus tard, surpris par l'exigence du trail et le temps passé à marcher dans le pentu, mais tout comme Caro satisfait d'avoir couru dans ce si joli cadre.

Pour ma part, aprés le 1er ravito le parcours consiste en une succession de gorges pour rejoindre le site de la Baume.

Dans une descente, premiere alerte: mauvais appui: ma cheville craque. Je ralenti fortement et je fini par m'arreter pour masser et étirer ma cheville. Je repars trés doucement, je sens ma cheville faible, et je suis dans une descente assez technique avec beaucoup de cailloux et de racines...il faut des appuis sûrs sinon c'est la chute assurée. Je laisse filer quelques concurrents et je reprends petit à petit un rythme correct.

15min plus tard c'est mon genou qui fait des siennes, ma tendinite du TFL se reveille... la douleur monte de plus en plus, je suis obligé marcher en descente et je ne peux plus trottiner qu'à plat ou en montée. J'attaque alors la longue descente vers la Baume... impossible de courir... il me faut plus de 20min pour parcourir les 2km de pistes en descente... mes concurents me doublent par poignées. Seul point positif j'ai le temps de profiter de la vue.

J'arrive en bas sur les rives du Gardon, enfin un peu de plat...

je passe à coté d'un groupe de jeunes en maillots qui rigolent et boivent des canettes... ça y est je suis au fond du gouffre!

Allez ça remonte, et puis bien bien raide, je reprends quelques gars qui sont vraiment mal, épuisés et assomés par la chaleur... pour ma part je recommence à prendre un pseudo rythme, ça fait du bien. De retour en hauteur, panorama sur le gorges du gardon, plus que 8km, le genou est toujours douloureux mais le moral revient!

Enchainement de montées et descentes toujours aussi raides, j'arrive au dernier ravito. Plus que 4km, je bois plusieurs verres mais je ne refais pas le plein d'eau en pensant que 4km ça devrait le faire.... erreur, c'était sans compter sur les longs passages au soleil... j'accompagne un mec qui pourrait être mon père (voir même le père de mon père). il finit par me dire, j'en ai marre, j'accelere, maintenant faut en finir. Et il me lache dans une descente...Dur...

La fin est donc assez laborieuse jusqu'à l'approche de la ligne d'arrivée. J'entends alors un gars qui crie: "vas y bouffe le!!!!". Je me retourne et vois un grand bonhomme qui allonge la foulée pour me passer! Incroyable, il veut me faire un @rnoblerie sur mes terres!!! Hors de question! Je sprinte jusqu'à la ligne d'arrivée, qu'on passe ensemble mort de rire comme 2 gosses dans une cours d'école!

Au final, 54éme sur 150 partants, quelques regrets parce que ce genou m'a gaché une partie de ma course et surtout privé d'un classement qui je pense aurait été honorable, mais ravi d'avoir fait ce trail, dans mon pays, dans mes collines et d'en avoir pris plein les yeux en transpirant sous un soleil de plomb.

Amis Iserois et Savoyards venez donc decouvrir les collines du Sud, ça vaut le détour!

Olive