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09 Jul

Trail de la dent du chat : commentaires et analyses techniques

Publié par l'aigle

Le grand parcours

Déjà chaud ce dimanche 5 juillet matin au Bourget du Lac et le ciel complètement vierge de nuage permet immédiatement d’apprécier la difficulté du parcours des 25km de la course.

La dent du chat semble proche mais bien haute…. ça va grimper.

Environ 160 concurrents pour le grand parcours et une centaine pour le 13 km, le rendez-vous est dans le gymnase « la traverse », grand parking, organisation sans problème. L’échauffement nous permet d’apprécier le début du parcours, dans les petites ruelles et chemins longeant la Leysse, qui se déverse non loin de là dans le lac du Bourget. Fini le tourisme, 8h30 c’est le départ et tout le monde part en même temps. Départ relativement tranquille pas trop de bousculade même si les premiers 500 mètres se font dans des chemins assez étroits. On traverse le village, au milieu des badauds impressionnés par cette troupe de furieux. Cette sympathique promenade ne dure qu’un bon km, rapidement une montée sur la route commence déjà à chauffer les mollets…… elle est immédiatement suivit d’un chemin encore plus raide, la messe est dite il va falloir grimper.


Les 3 km suivant, qui sont communs aux deux parcours, seront durs, très durs. Alternance de goudron et chemin tout aussi raide pour le premier km de grimpée, puis chemin ou la très grande majorité des coureurs devra marcher. Le gros des dépassements se fera jusqu’au troisième km (du départ) puis les places commenceront à se figer.


L’étude préalable du tracé a permis de voir qu’au km 5 un replat salvateur se présentera, d’ici là il faut tenir, et les kms sur le Garmin ne défilent pas vite….


Un ravitaillement au point km 3,5 permet tout juste de se rafraichir les idées et enfin les 5 premiers km sont passés, les 2 parcours se séparent, le replat promis est bien là, il permet de se requinquer. Le chemin est plus large, quelques dépassements envisageables. Puis retour dans des sentiers, mais la pente est moins raide et le rythme plus soutenu, les écarts se stabilisent. Cette partie est très sympa, on subit moins la pente, on maitrise mieux la situation, le sentier est roulant même si quelques passages caillouteux ou arbres couchés cassent l’allure. Ce chemin dure environ 2 km. On s’approche de la dent du chat, le chemin devient zigzagant, on alterne parties roulantes, parties cassantes, c’est dur mais quelques courtes zones entre deux lacets permettent de récupérer et de se relancer, l’allure est maintenue.




Enfin après quelques passages plus techniques, nécessitant de s’accrocher à la paroi ou à des racines, la dent du chat nous apparait, la vue est magnifique, même si la course reprend vite le dessus.
Sur la crête, le chemin est un peu plus large, un peu plus rapide, et il alterne courtes montées et courtes descentes. Par contre le sol est relativement cassant, les rochers sont très présents et demandent beaucoup d’attention. Arrivée au ravitaillement N°2 et les quelques marcheurs du dimanche sont toujours autant surpris de voir passer ces coureurs. On se situe entre le 10 et 12 ème km, pas encore la moitié de la course mais tout le gros de la montée est fait, on se sent des ailes, le chemin est devenu plus large et les cailloux ont disparu, les faux plats descendant et montant de la crête sont avalés à vive allure, la fraicheur de la rosée et des 1500 mètres d’altitudes font oublier les souffrances de la montée, c’est le second souffle… les chronos tombent….




On arrive au km 14 , une banderole barre le chemin ,…..freinage, il faut tourner, la descente arrive.

On retrouve un chemin étroit et assez pentu, entrecoupé de lacets, mais ce n’est pas pour autant que l’allure va ralentir….. de plus, les dépassements redeviennent possible, certains concurrent redoutent la descente. Ce chemin étroit (voir très étroit) et souvent recouvert de feuilles mortes va durer plusieurs km, c’est long et il n’y a pas de zone de repos, les jambes encaissent… les km s’accumulent et les douleurs musculaires ne sont pas loin…. Au km 18 le chemin s’élargit et la pente devient moins raide, mais la fatigue commence à se faire ressentir, l’euphorie a disparu. Malgré le chemin plus facile le rythme s’est ralenti, le Garmin n’annonce toujours pas les 20 kms, l’arrivée est encore loin…

enfin un panneau, … ravitaillement à 500 m , allez ! encore 5 km. Juste après le dernier ravitaillement, qui dure plus longtemps que les autres, une petite remontée d’un demi kilomètre, mais , l’allure est devenue tranquille la montée se passe relativement bien, et repose même les jambes après cette très longue descente.




Il s’en suit environ 2 km d’un chemin large et très peu pentu, appréciable dans cette fin de course….

Puis dernière difficulté le chemin du départ, très pentu doit être reprit, mais à la descente cette fois ci.

Il faut préserver les jambes d’éventuelles crampes on descend sur des œufs. Mais certains, qui ont bien géré leur course en profitent pour lâcher leurs dernières forces, et doubler à tombeau ouvert les optimistes du début..

Reste le dernier km dans le Bourget du lac, moins frais que 2 ou 3 heures plus tôt, mais bien plus heureux, on compte chaque mètre qui passe, et enfin, les cris des supporters, l’arche gonflable, le chrono ……. C’est fini……

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Trail, course à pied en nature et montagne